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Vivre à fond ses passions littéraires et créatives
5 octobre 2020

Mang'Adaptation - "Les Misérables" de Victor Hugo

Mang'Adaptation

 

Dans "Mag'Adaptation", je vous parle d'adaptations d'oeuvres littéraires connues (françaises ou internationales) en format mangas (CQFD). Pour ceux qui doivent me connaître, j'adore lire depuis l'enfance, et les mangas ont très tôt fait partie de mon univers littéraire. Depuis mes études de lettres notamment, j'ai eu souvent l'occasion de tomber sur des mangas cherchant à vouloir rendre accessible les grands classiques de la littérature en bandes dessinées ou en mangas. 

Aujourd'hui, nous retournons en France, toujours au XIXe siècle (grande période vaste au niveau littéraire, vous comprenez !). Je vais vous parler d'un roman qui a été maintes et maintes fois adapté au cinéma, en séries, en bandes-dessinées... et en mangas bien sûr, et qui est certainement l'oeuvre la plus connue de Victor Hugo : "Les Misérables" (et pour une fois, je vais baser mon analyse sur la série faite en 8 tomes chez Kurogawa > Il n'y a pas que Nobi Nobi dans la vie ! XD) !

N.B. : Avant de poursuivre plus loin, je dois vous avertir que les avis que je donne sur les romans et les mangas de cette chronique sont subjectifs et que je ne dis pas que le roman est mieux que le manga, ou inversement ! Je peux très bien comprendre que nous ne sommes pas tous égaux face à la facilité de la lecture et de la compréhension d'un ouvrage, quelque soit son format. Je ne fais qu'exprimer ici mon ressenti par rapport à ce que j'ai lu et compris et mon avis n'est pas non plus à prendre comme vérité absolue ;) 
Mais si vous voulez qu'on en débatte ensemble, vous pouvez me laisser vos commentaires ou vos impressions en-dessous de l'article ou sur la publication Facebook concernant l'article du jour ^^

 

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"Les Misérables" de Victor Hugo

(VF : 1862)

(Le Livre de Poche)

992 pages, 7,90 

 

Les-miserables

"Les Misérables" de Victor Hugo - Tome 1

(Kurogawa)

256 pages, 7,65 

  

Résumé de l'intrigue littéraire :

Jean Valjean est un homme sortant tout juste de 19 années de prison au début de l'histoire (initialement condamné à 5 ans, il y est resté plus longtemps que prévu à cause de tentatives de fuite qui ont rallongé sa peine). Le retour à la vie normale va se faire très difficilement pour lui : vu comme un ancien bagnard, il n'arrive à attirer la pitié de personne... sauf d'un évêque, Monseigneur Bienvenu Myriel, qui accepte de l'héberger un temps malgré son statut. Lui volant dans un premier temps son argenterie (ce qui lui vaudra d'être suspecté par la police du coin), il finit par être pardonné par ce même évêque qui lui offre en plus deux chandeliers, lui faisant promettre de devenir par la suite un homme meilleur. 

Des années plus tard, Jean Valjean tente de se racheter auprès de la société : il devient le maire d'un ville sous le faux nom de Monsieur Madeleine et est très respecté par ses habitants. Cependant, son passé le rattrape très vite, car il croise de nouveau un homme de police qui n'arrêtait pas de le tourmenter à l'époque : l'inspecteur Javert, toujours à sa recherche pour le remettre derrière les barreaux, convaincu qu'un ancien taulard ne peut redevenir bon. Valjean va aussi rencontrer une jeune femme en détresse, Fantine, mère célibataire de Cosette, qui après avoir été renvoyé de son travail, doit faire bon nombre de sacrifices importants pour subvenir aux besoins de sa fille, sous la tutelle des Thénardier, un couple de taverniers manipulateurs et avaricieux. Conscient de ses problèmes, il lui promet d'aller chercher Cosette sur son lit de mort, malgré le fait que sa vie d'ancien bagnard ne cesse de lui coller à la peau...

 

Que lire pour découvrir l'oeuvre ?

 

Livre VS Manga !

 

Round 1 - Le livre :

 

  • Les points positifs :

- "Les Misérables" fait parti de la catégorie des romans dits "choraux", où de nombreux personnages aux destins différents se croisent et vont d'une manière ou d'un autre s'entraider pour trouver la voie du bonheur. Ce genre d'ouvrages (que l'on retrouve plus souvent dans les "feel-goods" de nos jours) marche plutôt bien au XIXe siècle dans l'oeuvre de Victor Hugo. Cela va vous paraître étonnant comme comparaison, mais je m'explique : à travers son livre, Jean Valjean le héros principal, ayant eu de nombreux problèmes au début de l'histoire, va rencontrer des gens qui vont lui permettre de se racheter et qui vont apporter de la joie dans sa vie (Fantine et Cosette particulièrement), mais il va aussi être confronté à des personnes voulant lui mettre pendant longtemps des bâtons dans les roues vers sa quête de la rédemption (Javert ou encore les Thénardier). Ces personnages ne sont pas là par hasard : ils sont présents pour permettre à Valjean de se sentir mieux dans une vie jusque là tourmentée et ainsi de l'aider à continuer à se battre contre les injustices lui étant arrivées. 

- Jean Valjean est le héros par excellence, avec un grand H : on le suit depuis les instants avant son vol de pain jusqu'à sa mort, et on a le temps de connaître les plus grandes actions faites dans sa vie. D'abord réfractaire et peu enclin à communiquer avec les autres sur son statut de bagnard, il va apprendre la tolérence et la bonté, afin de se réintégrer dans la société et montrer qu'il est capable de combattre les préjugés sur le devenir d'un ancien taulard hors des murs d'une prison. Sa vie est faite de hauts et de bas constamment : on a de la peine pour lui lorsqu'il commet des erreurs et qu'il les reconnaît ou quand il est seul livré à lui-même, on a envie de sourire avec lui quand il est près de Cosette, on veut l'aider lors de sa fuite faceà Javert ou des combats lors de la bataille des barricades... Jean Valjean est vraiment l'ami qu'on voudrait avoir auprès de soi !

- En parlant des personnages, tous sont d'une importance capitale dans le récit : même si leurs apparitions sont courtes ou longues, ils laissent une trace indélébile sur le papier et dans l'esprit du lecteur. Beaucoup vont influencer le parcours de Valjean, comme Monseigneur Bienvenu Myriel, première personne à croire en son humanité et à l'attention touchante et bienveillante, ou encore Fantine, femme dévouée à son enfant, qui va se brûler les ailes en voulant l'aider et qui va donner toute sa confiance à Valjean pour prendre soin de sa fille Cosette. Du côté des "ténèbres", les antagonistes jouent parfaitement leurs rôles : l'inspecteur Javert, convaincu que Jean Valjean ne sera jamais bon, va le traquer (presque) jusqu'à la fin du roman pour prouver qu'il a raison, tandis que les Thénardier, représentant véritablement l'image du mauvais parent par excellence, vont même dans la faillite ruminer leur vengeance contre Valjean. 

Les personnages-enfants sont tellement touchants dans cet ouvrage : ils sont un véritable symbole de l'enfance tourmentée, comme on le voit chez Cosette (petite fille maltraitée pendant longtemps chez les Thénardier) ou encore chez Gavroche (gamin abandonné par ce même couple qui a pris son indépendance dans les rues de Paris). J'ai vraiment été émue par les moments de solitude et de candeur de Cosette, si fragile notamment en allant chercher de l'eau au puits, et par les instants d'espièglerie de Gavroche, qui permettait de retrouver un peu le sourire dans une histoire aussi sombre. 

- Dans ce roman, Victor Hugo fait un véritable plaidoyer des conditions sociales de son temps : il faut savoir qu'il n'a pas écrit que des romans, et qu'il nous a aussi laissé des poèmes, des pièces de théâtre et des discours où il tenait à dénoncer les travers de son époque. Dans "Les Châtiments", il a tenu à appuyer sur les défauts de la politique instaurée par le Second Empire de Napoléon III, dans "L'Homme qui rit", il a souligné la pauvreté grandissante des gens à travers son héros ayant vécu dans les bas fonds de Londres et devenu Lord par un concours de circonstances, et pour finir, il a écrit de nombreux textes pour relever les désastreuses conditions de travails des ouvriers. "Les Misérables" ne dérogent pas à la règle, et abordent les thèmes de la justice pénitentière, de la pauvreté, de la politique abusive et de l'enfance maltraitée. 

 

Les points négatifs :

- XIXe siècle oblige dans la littérature française, le roman possède des longueurs assez indigestes ^^' Victor Hugo a tellement tenu à nous retranscrire fidèlement le côté historique et à nous décrire les lieux de son histoire... qu'il en vient à écrire de nombreuses pages pour ne nous raconter que peu de choses concrètes. Par exemple, lorsqu'il nous parle de l'épisode où Mr Thénardier a "sauvé" la vie du père de Marius pendant la guerre de Waterloo, l'auteur a passé un long moment avant à nous raconter les circonstances de ce conflit. Pour un historien de la guerre, cela peut être intéressant, mais dans un roman où de nombreuses histoires se mêlent, il aurait fallu limiter un peu plus ces éléments. 

- Plus haut, je disais que tous les personnages apportaient quelque chose à l'intrigue... mais celui qui est le plus faible dans ce cas-là est sûrement Marius selon moi. Les personnages masculins dans ce livre imposent une certaine prestance lors de leurs apparitions (je pense notamment à Javert lorsqu'il poursuivit Valjean ou à Enjolras lors de la bataille des barricades), mais Marius, à côté, fait vraiment pâle figure. On sent qu'il veut être le héros romantique par excellence (avec de nombreux idéaux et étant un amoureux transi), mais il passe surtout pour un garçon aux intentions plus fades que ses camarades du club ABC. Pourtant, il avait une histoire intéressante concernant sa relation avec son père qu'il n'a jamais connu, mais cela n'apporte pas grand-chose par la suite. Les quelques moments où on s'intéresse à lui sont courts malheureusement, ce qui n'en fait pas pour moi un personnage mémorable par rapport à ce que Hugo a écrit avant.

- D'habitude, j'aime les histoires d'amours dans les romans du XIXe siècle, mais ici le couple Cosette-Marius est trop plat je trouve. En fait, j'ai l'impression que leur coup de foudre n'est pas très bien passé chez moi. Pourtant, ce ressort me plaît beaucoup quand je lis un roman, mais là je trouvais que ce n'était pas naturel pour un sou. On sent plus un amour platonique entre eux qu'une passion grandissante entre eux... ce qui me faisait encore plus mal pour Eponine qui avait des sentiments bien plus sincères pour Marius (Il faut savoir quand même qu'elle a beaucoup plus parlé avec lui et a mis plus de temps à apprendre à le connaître que Cosette ! Et elle continue malgré cela à jouer les entremetteuses jusqu'à sa mort !!! POURQUOI ?! :'(). C'est à se demander si vraiment Cosette avait besoin d'épouser un homme à la fin pour être heureuse...

 

 

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 Round 2 - Le manga :

 

  • Les points positifs :

- Pour qu'une oeuvre soit bien adaptée en manga, il faut que le dessinateur sache au mieux représenter ses personnages, notamment au niveau du physique et des expressions. Takahiro Arai, qui a accepté de relever ce défi, l'a fait avec brio ! Pour cete chronique, j'ai lu trois versions du roman "Les Misérables" : celle où je suis en train de me donner mon avis (la version Kurokawa), l'édition Soleil Manga et celle de Nobi Nobi. Et de mon point de vue, je trouve que le dessin de Takahiro Arai est celui qui retransmet le mieux les caractéristiques des personnages de Hugo. Jean Valjean possède les traits d'un homme qui a dû mûrir avec force durant de nombreuses années (son visage dur mais doux est bien fait, ses cheveux en bataille façon Super Seiyen sont drôles, mais reflète son statut de bagnard et de combattant au début de l'histoire), la déchéance de Fantine est montrée avec dureté mais sincérité (ses joues qui se creusent, ses vêtements en lambeaux, ses yeux perdus...), et les Thénardier sont vraiment représentés comme des caricatures d'eux-mêmes mais de manière très monstrueuses (Mme Thénardier a des airs d'Ursula dans "La Petite Sirène" et Mr Thénardier petit et sec pourrait faire penser à un des frères Dalton, tellement ses yeux sont mauvais). 

- En 8 tomes, l'histoire est retracé de manière TRES fidèle. Quand je dis fidèle, je dis par là qu'il respecte non seulement l'histoire complète de l'ouvrage, mais aussi qu'il nomme ses chapitres comme ceux du roman (ce qui peut faire plaisir à ceux qui l'ont lu avant le manga). Soleil Manga et Nobi Nobi consacrent un seul tome est privilégiée pour résumer l'histoire de ce "pavé", ce qui occassionne forcément des retouches scénaristiques ou des coupures de passage. Par exemple, chez Soleil Manga, les personnages d'Eponine et des Thénardier sont survolés très vite et ne réapparaissent pas après que Valjean récupère Cosette, et la mort de Javert est remaniée pour la rendre plus dramatique et moins flambloyante à mon goût. Chez Nobi Nobi, l'histoire est un peu mieux retranscrite, mais de nombreuses relations entre personnages ne sont pas aussi développés que dans le roman. Takahiro Arai prend véritablement le temps d'instaurer les différentes intrigues sur Valjean, Fantine, les Thénardier, Marius et Javert entre autres, ce qui nous permet de mieux comprendre leurs backgrounds (On apprend comment Fantine est devenue mère célibataire avec une fille, on sait d'où vient le côté pick-pocket du père Thénardier, on comprend le manque d'amour de Marius dans son enfance et on en sait plus sur ce qui a forgé Javert sur ses pensées policières). Certes, Jean Valjean est le coeur du livre, celui qui relie tous les personnages entre eux, mais ceux qui gravitent autour de lui méritaient bien qu'on raconte leurs histoires en dessins. 

- Le mangaka a rempli son adaptation de nombreux messages secondaires et de métaphores dans ses dessins : ceci est sûrement une preuve que le dessinateur a lu l'oeuvre en intégralité, mais pour illustrer la psyché de certains personnages, il a tenu à le faire avec des animaux. Par exemple, Jean Valjean se voit souvent accompagné d'un lion majestueux, lorsqu'il doit se battre face à d'autres gens ou pour montrer son ressenti le plus profond, ce qui lui donne un côté majestueux au fil des actions qu'il entreprend. Mr Thénardier, lorsqu'il négocie avec Fantine et Valjean, est comparé à un serpent, qui susurre des paroles envoûtantes pour prendre de force de l'argent aux autres. Javert, lui, est assimilé à un loup souvent féroce, qui ne cesse de montrer les crocs face à Valjean, ce qui signifie qu'il ne cessera jamais de le traquer. Pour faire comprendre cela aux jeunes lecteurs, c'est bien joué je trouve !

 

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- Les points négatifs :

- Plus haut, je parlais de certaines longueurs faites dans le roman par Victor Hugo qui ne servaient à rien selon moi. Eh bien, Takahiro Arai avait tenu malgré tout à les insérer dans son manga ^^' Heureusement que les dessins sont jolis à regarder et qu'ils permettent de laisser l'histoire se défiler plus facilement, parce que je pense que cela aurait été pénible à la lecture. 

 

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Qui gagne le match ?

Après avoir évoqué tous ces points, le choix va être délicat sur ce coup-là. Nous avons en face de nous deux oeuvres qui ont apporté chacune de nombreuses choses importantes à ceux qui les liront : le roman est un classique de la littérature française qui a parlé de sujets importants et qui a influencé de nombreux autres auteurs par la suite, et le manga retrace (presque) à la ligne près l'histoire de Valjean et des autres Misérables, en soulignant l'aspect métaphorique du subconscient des personnages pour mieux le faire comprendre aux lecteurs.

En y regardant de plus près, j'ai l'impression de voir les deux faces d'une même pièce : côté face, on a le roman qui est un pilier incontornable de notre patrimoine culturel et qui mérite vraiment le coup d'oeil malgré sa taille (992 pages quand même !), et côté pile, on a le manga qui peut permettre à ceux ne connaissant pas l'oeuvre de la découvrir sans se faire un mal de crâne d'entrée de jeu à la première lecture. Je pense que selon la motivation de la lecture et l'âge que l'on a, on peut très bien découvrir "Les Misérables" au format roman comme manga. Si vous avez des difficultés à comprendre une histoire, le mieux est de passer par le dessin pour mieux cerner les enjeux du roman (je dis ça pour les adolescents), mais après si vous aimez les mots, les descriptions et les dialogues de Victor Hugo, vous pouvez toujours vous tourner à l'oeuvre originale ;)

En clair, les deux formats se valent très bien pour apprendre à connaître "Les Misérables" ^^

 

 

And the winner is... le livre et le manga ! 

EX-AEQUO !!!

 

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Et voilà, c'était mon avis sur "Les Misérables" version Kurokawa ! ^^ Si vous voulez découvrir les autres versions faites en manga, vous pouvz toujours vous faire votre propre opinion en lisant celles faites par Soleil Manga et Nobi Nobi ;) Si je devais faire un Top 3 de ces adaptations, je mettai Kurokawa en premier, Nobi Nobi en deuxième et Soleil Manga en troisième. 

 

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 "Les Misérables" de Victor Hugo

(Soleil Manga)

192 pages, 7,99 

 

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 "Les Misérables" de Victor Hugo

(Les Classiques en Manga - Nobi Nobi)

336 pages, 10,90 

 

Comme à l'accoutumée, je vais vous laisser en musique, non pas sur un dessin animé cette fois-ci (Je sais qu'il en existe un dont Dorothée avait chanté le générique dans les années 1990, mais que je n'ai pas connu dans mon enfance), mais sur une chanson de comédie musicale ^^

Comme "Roméo et Juliette", "Les Misérables" ont eu droit à sa partition musicale dans les années 1980 (la version anglaise avait mieux marché que la version originale française - quelle ironie !), et pendant longtemps, j'ai chanté en spectacle "La faute à Voltaire", air interprété par Gavroche dans le show, où il se moque des soldats lui tirant dessus dans le roman et raconte son vécu dans les rues. Une chanson que je trouve mignonne dans un sens, car elle exprime bien l'innocence éternelle de ce "gamin de Paris" ;)

 

 

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