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Vivre à fond ses passions littéraires et créatives
3 août 2020

Au fil de mes lectures... - "La Chambre des Merveilles" de Julien Sandrel

Au fil de mes lectures...

 

Chaque vendredi, je vous présenterai une fiche de lecture d'un ouvrage que j'ai lu, dans mes heures perdues ou dans le cadre d'un événement en particulier. Voici donc le fil "Au fil de mes lectures..." ;)

Et aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman "feel-good", narrant l'histoire d'une mère tenant à continuer à faire encore vivre son fils à travers ses actions, dans "La Chambre des Merveilles" de Julien Sandrel.

 

Portrait338411210

Julien Sandrel

 

Résumé de l'histoire :

Louis est un garçon de 12 ans. Un matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle a l'esprit ailleurs. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Malheureusement un camion le percute de plein fouet.
Le pronostic vitale est engagé. Dans quatre semaines, si son état ne s'améliore pas, il faudra débrancher le respirateur de Louis.
En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre une fois au cours de sa vie. Thelma prend alors une décision : en suivant ces pages, elle compte bien accomplir ces merveilles à sa place.
Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.
Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans...

 

Mon avis :

Découvert au salon Lire en Poche l'année dernière, "La Chambre des Merveilles" est un roman qui doit être rangé dans la catégorie "feel-good". Qu'est-ce qu'un feel-good ? Il s'agit d'un livre contant des tranches de vies de nos jours, où les personnages vivent des problèmes bien réels et tragiques, leur permettant de se battre encore plus pour améliorer et apprécier leurs quotidiens. "Les yeux jaunes des crocodiles" de Katherine Pancol (dont je vous avais parlé il y a quelques mois) possède les mêmes codes par exemple.

Mais alors que chez Pancol, l'héroine rencontre de nombreux hauts et bas dans sa vie, comme la période de l'adolescence de sa fille ou encore les manigeances de sa plus jeune soeur pour devenir une écrivain encore plus célèbre, ici, chez Sandrel, les personnages sont confrontés à une situation bien plus sérieuse et plus grave : l'accident grave d'un enfant entre la vie et la mort. Julien Sandrel, en commençant son histoire sur le petit Louis renversé par un camion alors qu'il faisait du skate, fait le pari "risqué" de débuter son récit avec un note sombre, ce qui pourrait éclipser en quelques secondes la notion de "feel-good" (J'avoue, c'était un de mes appriories au début de la lecture ^^').

Et pourtant, pour un premier roman... l'auteur s'en sort bien je trouve ! Certes, l'intrigue tourne autour de la possible survie d'un petit garçon à l'hôpital, mais d'autres événements arrivent à rendre la situation plus légère pour ne pas saper le moral du lecteur. C'était un pari risqué pour l'auteur de nous faire sourire avec un sujet aussi sombre, et pourtant, il m'est arrivé plusieurs fois de sourire en lisant la bonne volonté de sa mère à réaliser tous ses rêves pour lui. Les situations qu'elle vit tout au long de l'histoire sont légères et drôles, sans tomber non plus dans le grotesque et l'absurde  (on garde toujours à l'esprit qu'elle rend hommage à son enfant, qui est mal en point).

Ce qui était vraiment le plus touchant selon, c'était les moments où Thelma, la mère, réalisait petit à petit les rêves d'un jeune adolescent, centrés sur ses passions et intérêts. On sentait qu'ils étaient hilarants à réaliser par une presque quadragénaire, qui est plus habituée à porter tailleurs et talons hauts, que des shorts et baskets. Tandis qu'elle agit comme l'aurait fait Louis, Thelma témoignage au maximum son affection pour lui, et nous permet de garder espoir comme elle.  En faisant tout cela, elle se rend compte qu'elle s'est trompé sur ses priorités et qu'elle a consacré sa vie à son travail qui le lui rend médiocrement, au détriment de son fils. Elle est prête à tout, à se donner corps et âme, pour réaliser chaque "merveille" écrite sur le carnet.  Relever le défi qu'elle s'est donné, afin de fournir toute la force nécessaire à son fils, Louis, pour se battre et se réveiller du profond coma dans lequel il est plongé a vraiment été la plus grande force dans cette lecture je trouve.

Ces aspects de la mère m'ont beaucoup plu... même si parfois, j'ai trouvé qu'elle voulait trop bien faire le job. Je dois avouer en effet que certaines réactions de la mère, face à la gravité de la situation, m'ont choquée. Quelques jours à peine après l'accident de son fils, elle tient absolument à réaliser ses rêves... Mais j'ai eu du mal à m'imaginer également qu'une maman, l'unique parent, je précise, puisse s'éloigner autant du chevet de son enfant, afin de vivre les folles aventures de ce dernier, par procuration. C'était un peu trop risqué selon moi, mais quand on voit le remords qui la tient, on peut lui pardonner d'accomplir cette tâche sur un coup de tête ^^'

Un autre détail qui m'avait fait tiquer, c'était les moyens financiers importants à apporter pour tout réaliser. L'auteur nous sort de sous son chapeau une histoire complètement abracadabrantesque, et les euros tombent du ciel comme les champignons sortent de terre par temps de pluie. Le problème financier est réglé illico presto comme pour faire avancer au plus vite l'intrigue, ce qui ne reflétait pas tellement la réalité selon moi.

Quand on suit les pérégrinations de Thelma, on a l'impression de véritablement de se retrouver dans un bon "feel-good" littéraire : on rit de temps en temps, on retrouve le sourire par instants, le monde est plus beau quand on a une intention plus qu'honorable pour retrouver goût à la vie... mais parfois l'histoire a une saveur de gâteau trop sucré ! Parce que l'auteur prend quelques raccourcis un peu faciles pour expliquer certaines situations pour justifier les actes de Thelma ou des autres. L'histoire est très jolie, mais pas très réaliste (comme je l'ai dit plus haut), ce qui fait que le roman dégouline beaucoup trop de bons sentiments ^^'

 

Ma note :

Après avoir bien pesé le "pour" et le "contre", j'ai trouvé "La Chambre des Merveilles" très original dans son concept. C'est la première fois que je lisais un roman "feel-good" avec un sujet aussi sensible, et j'ai trouvé que Julien Sandrel s'en sortait très bien pour nous faire pleurer comme pour nous faire rire. On ne tombe pas tout le temps dans le pathos, mais de temps en temps, l'optimisme était un peu trop excessif dans certains situations qui auraient mérité un ton neutre. Un 7/10 sera le mieux pour noter ce "bonbon acidulé".

Mais je peux excuser tout cela par le fait qu'il s'agissait du premier roman de l'auteur. En somme, un bel effort poétique, mais qui mériterait d'être un peu plus réaliste.

J'espère que cette fiche de lecture vous aura intéressé et donné envie de lire des romans "feel-good" ! ;)

Je vous souhaite à tous une bonne semaine, de bonnes vacances, et... gardez toujours le sourire ! ^^

 

9782253074328-001-T

 "La Chambre des Merveilles"

(Le Livre de Poche / 2019 / 312 pages)

 

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